Ils marchent de long en large. Elles dansent. Il se polit. Ils déambulent entre les oeuvres, elles montrent leurs rondeurs, il a sculpté la vie. Les visiteurs du Musée, l'Association des Etudiants en Histoire de l'Art et Archéologie (AEHAA), les Jeunes Amis des Musiciens (AJAM) et elles, les danseuses du Carré d'Art, ont arpenté ce 10 mai 2001 les salles du Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg et lui, Jean "Hans" Arp, dans la dualité de son identité, voyait ses formes dupliquées, le moelleux de ses détails honorés, les marbres du Musée éphémèrement sculptés. texte ambroise perrin, photos karin hodapp, chorégraphie irena tatiboit |
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1. Les sculptures d'Arp, ces ovales mouvants, symbolisent la métamorphose des corps, formes simples et impersonnelles... les danseuses cherchent dans cette rigueur comme une purification. |
2. Et voici Harpocrate, dieu du silence des Grecs et des Romains, parce que représenté par un enfant suçant son doigt... mais c'est en fait Horus, fils égyptien d'Isis. |
3. On croit deviner l'autre, Harpo, de son vrai nom Arthur Marx... Les parents des Brothers sont nés dans un village le long du Rhin avant d'émigrer aux Etats-Unis ! Au loin la cité bleue d'Arpinum, la patrie de Cicéron né en 106 avant J-C. |
4. Résonnent les Arpèges, trois danseuses qui donnent à la mélodie de la légèreté et de la grâce. Pour soutenir l'harmonie, les notes qui composent l'accord sont jouées successivement... |
5. Est-ce une harpie, femme méchante ? Harpagon, ridicule mesquin ? Une harpye papillon grisâtre ? Un harpalien coléoptère carnassier ? Un harpaye busard crépusculaire ? Une harpaille horde composée uniquement de biches ? |
6. Les voici enfin harponnées, pêche à la baleine, les danseuses harpactes, trogonidés aux couleurs vives, oiseau que l'on appelle en Asie les couroucous flamboyants. |