galerie K - Le Carré d'Art, école de danse

W c'est notre mémoire, un patrimoine commun, inscrit au registre de ce qui est originel à l'Union. K c'est un nom de code, un artiste qui laisse l'épure de sa trace dans une galerie à Strasbourg ; celle-ci célèbra en 2001 le mi-centenaire de la maison de design Cassina, milanaise comme le rossignol et musicale comme Chopin, Petites pièces d'ameublement, prosaïquement une collection de sièges qui aurait inspiré Erik Satie. La soirée d'inauguration fut réhaussée d'une prestation chorégraphique assurée par le Carré d'Art et à l'autre bout, chez Pyramide, on exposa avec talent les toiles de la danseuse irena Tatiboit. texte ambroise perrin, photos karin hodapp, chorégraphie irena tatiboit
1. Qui dans l'avion regarde encore l'hôtesse expliquer en l'air le maniement de la ceinture ? Les meubles sont là et le public se regarde.	2. Oui c'est Godard qui admirait les acteurs en affirmant qu'ils étaient des meubles. Du cuir et des plastiques... la peau du fauteuil colle au regard.
3. Vite, comme dans une pub, où l'objet du négoce est masqué par le sourire de la crémière, c'est à ton argent, spectateurqu'on en veut, acheteur !	4. Foin des bocks et de la limonade, on va sous les tilleuls verts de la promenade... plaisirs des mouvements dans une insolite intimité, une saugrenue promiscuité.
5. Solo trompeur, solitude au milieu des acheteurs, port de tête casse noisette, fauteuil sur le toit de la galerie ou dans le coffre de la camionnette...	6. Oui, l'esprit imagine de prosaïques réalités quand entrelacés nous jouons la danse du vendeur-ami et du client-artiste, l'essentiel étant là : nous aimons danser.